DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES EXIGENT L’INTERVENTION IMMÉDIATE DU CICR POUR LA PROTECTION DES PRISONNIERS ARMÉNIENS DÉTENUS EN AZERBAÏDJAN

DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES EXIGENT L’INTERVENTION IMMÉDIATE DU CICR POUR LA PROTECTION DES PRISONNIERS ARMÉNIENS DÉTENUS EN AZERBAÏDJAN

Aujourd’hui, le 3 Mars, une manifestation a eu lieu devant le bureau du CICR à Erevan, visant à demander au Comité international de la Croix-Rouge d’effectuer immédiatement une visite à Ruben Vardanyan, en grève de la faim depuis 14 jours et dont la vie est en danger.

Lors de cette manifestation, initiée par l’agence de développement «Nous sommes nos montagnes» et l’Union «Artsakh», une lettre ouverte adressée à la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric Egger, a été officiellement remise au bureau d’Erevan du CICR. Environ 40 organisations non gouvernementales ont signé cette lettre.

La lettre ouverte souligne notamment que les photos diffusées par les médias azerbaïdjanais montrent des blessures visibles et des traces évidentes de torture sur le visage de Ruben Vardanyan.

Elle met en lumière le rôle particulier du CICR dans la protection des droits des prisonniers et la prévention de la torture:

«Le CICR possède un mandat exclusif dans le domaine de la protection des prisonniers. Votre intervention dans cette situation n’est donc pas seulement justifiée, mais essentielle. Votre rôle est particulièrement crucial pour surveiller le traitement réservé aux prisonniers poursuivis pour des motifs politiques et pour prévenir les violations du droit humanitaire international, qui est un principe fondamental des Conventions de Genève. 

Nous espérons que cette affaire sera traitée avec la plus grande urgence et que des mesures immédiates seront prises pour éviter des conséquences potentiellement tragiques.»

Lors de la manifestation, Artak Beglaryan, président de l’Union «Artsakh», a déclaré que nos compatriotes faussement et illégalement condamnés à Bakou subissent des formes visibles et invisibles de privation cruelle, uniquement parce qu’ils sont Arméniens et qu’ils ont défendu les libertés et les droits de leur peuple. Il a souligné que  «l’une des priorités urgentes est de sauver la vie de Ruben Vardanyan en mettant fin à sa grève de la faim et en supprimant ses causes.»

«Bien entendu, la responsabilité première incombe aux institutions de l’État de la République d’Arménie, mais notre voix publique et nos actions sont essentielles pour exercer une pression sur les acteurs locaux et internationaux, ce qui peut progressivement se transformer en pression sur Aliyev», a ajouté Beglaryan.

Les organisations non gouvernementales appellent le CICR à :

  1. Effectuer immédiatement une visite à Ruben Vardanyan pour une évaluation médicale indépendante.
  2. Assurer un suivi impartial de son état de santé.
  3. Examiner les causes de sa grève de la faim et agir en médiateur pour garantir la protection de ses droits fondamentaux.
  4. Présenter un rapport impartial sur les conditions de détention des prisonniers arméniens.
  5. Prendre des mesures immédiates pour mettre fin à la grève de la faim tout en traitant les causes profondes ayant conduit à cette décision extrême.
  6. Effectuer des visites régulières à tous les prisonniers Arméniens détenus en Azerbaïdjan.
  7. Agir en tant que médiateur indépendant entre les prisonniers arméniens et les autorités azerbaïdjanaises pour garantir le respect du droit humanitaire international et plaider pour leur libération immédiate.