En raison du blocage, les pertes financières et économiques d’Artsakh s’élèvent à au moins 1,9 million de dollars par jour: Rapport

Le blocage d’Artsakh par l’Azerbaïdjan cause de grands dommages à l’économie de la République d’Artsakh. Les pertes financières et économiques totales s’élèvent à au moins 753 millions de drams (1,9 million de dollars américains) par jour.

Cela est indiqué dans le «Rapport d’évaluation des pertes économiques d’Artsakh dues au blocage», préparé gratuitement par un groupe d’économistes professionnels dirigé par le consultant international en gestion des finances publiques Vardan Aramyan, à la demande du gouvernement de la République d’Artsakh et de l’ancien ministre d’État Ruben Vardanyan.

Aramyan, chef du groupe professionnel du centre «Nos Montagnes» de Stepanakert, et Grigory Martirosyan, responsable des projets de l’agence de développement territorial «Nous sommes nos montagnes» en Artsakh, ont présenté le rapport à la communauté professionnelle.

Le document analyse et évalue de manière professionnelle les domaines et l’étendue des pertes subies par l’Artsakh à la suite du blocage, en utilisant une méthodologie reconnue internationalement. Le rapport a également été traduit en anglais et en russe afin de montrer à la communauté internationale et aux autres structures et organisations intéressées les conséquences graves des actions de l’Azerbaïdjan sur l’économie d’Artsakh.

«Les estimations des pertes du PIB, des coûts sociaux supplémentaires et des pertes fiscales budgétaires nous permettent de former une compréhension complète des conséquences socio-économiques du blocage et des pertes financières dans les conditions de la crise créée. Les pertes d’Artsakh sont estimées à au moins 753 millions de drams (1,9 million de dollars américains) par jour. De plus, plus le blocage dure, plus les indicateurs indiqués augmenteront, car chaque jour supplémentaire de blocage cause un plus grand dommage au potentiel économique d’Artsakh, et donc, les coûts de restauration du potentiel du PIB s’ajoutent aux coûts estimés et à leurs effets multiplicateurs», indique le rapport.

L’équipe d’économistes a effectué ses évaluations en utilisant quatre approches, chacune s’appuyant sur des outils différents. En plus de l’évaluation des coûts économiques, une tentative a été faite pour évaluer la charge des coûts sociaux supplémentaires, qui découleront inévitablement de l’effondrement des structures économiques en raison du chômage et de la perte de revenus des individus.

Les chiffres reflétés dans le rapport n’incluent pas la dépréciation des facteurs de production et la création de réserves à la suite de dépenses nécessaires non réalisées. Cependant, il est noté que ces deux facteurs créeront des coûts financiers considérables pour l’économie d’Artsakh à l’avenir, qui pourraient même atteindre plusieurs centaines de millions de dollars.

Afin d’éviter des chocs similaires à l’avenir, le rapport met l’accent sur la création de réserves. «Aujourd’hui, il est nécessaire de former des réserves, qui, dans des cas similaires, permettront de minimiser les coûts sociaux et économiques pour la société d’Artsakh. Les directions de telles dépenses peuvent être la création de sources d’énergie alternatives supplémentaires; la formation de réserves alimentaires essentielles et la construction d’entrepôts nécessaires à leur stockage; la constitution de réserves de carburant et la création de nouvelles infrastructures pour leur stockage; la formation de fournitures médicales essentielles et des entrepôts nécessaires à leur stockage sécurisé, leur création, etc.», indique le document.